HVO – Le carburant innovant 100% renouvelable pour le secteur maritime
La transition vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement se fait de plus en plus sentir, tant au niveau individuel que collectif, politique et économique. Les industries marines, dont Nanni, se trouvent inévitablement au cœur de ces préoccupations, soumises aux normes édictées par des entités telles que l’Union Européenne et les accords internationaux, dont celui signé à Paris en 2015 par 55 pays.
Dans ce contexte environnemental contraignant, la quête de sources d’énergie renouvelable devient cruciale pour atteindre l’objectif global de réduction de la consommation de carburants fossiles à l’échelle mondiale. L’HVO (Huile Végétale Hydrotraitée), émerge comme l’un des carburants les plus prometteurs pour répondre à ces impératifs. Issue d’huiles végétales durables, de matières premières végétales ou résiduelles, voire même de résidus tels que les graisses et huiles de cuisson, cette alternative prometteuse se positionne comme une solution d’avenir pour l’industrie marine.
Décortiquons plus en détail ce qu’est le HVO, son origine, et examinons comment il pourrait s’imposer comme une alternative durable dans le monde du nautisme, en particulier pour des acteurs engagés comme Nanni.
Qu’est-ce que le HVO ?
Il s’agit d’un carburant à base d’huile végétale hydrogénée. Celle-ci est produite à partir de composants 100% renouvelables comme des huiles, des déchets et des matières premières végétales (colza, palmier, soja…) qui vont être transformés par un processus appelé hydrogénation afin d’ajouter de l’hydrogène au mélange pour obtenir du gazole paraffinique de synthèse sans additifs sophistiqués.
Le résultat : un carburant plus respectueux de l’environnement, certifié durable conformément à la directive énergies renouvelables de l’Union Européenne. Dans le cadre de la réglementation biocarburants, le législateur européen a en effet mis en place des critères stricts sur les aspects environnementaux comme le bilan carbone, pour n’en citer qu’un, mais aussi des normes comme la EN 15940 encadrant les gazoles paraffiniques de ce type.
Un impact conséquent sur l’environnement et la santé
Pourquoi ce carburant semble être celui qui fera basculer le thème des énergies vertes ?
L’adoption de l’huile végétale hydrotraitée (HVO) dans le monde maritime s’explique par plusieurs raisons, offrant aux amateurs comme aux professionnels une alternative écologique intéressante. En remplacement du diesel classique, l’HVO se distingue par une empreinte carbone nettement inférieure, contribuant ainsi de manière significative à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Sa compatibilité avec les moteurs diesel existants, sans nécessiter de modifications coûteuses, en fait un choix pragmatique pour les navigateurs.
Au-delà de la réduction des émissions, les pratiques durables dans le secteur maritime impliquent une gestion responsable des ressources, la minimisation des déchets, et l’adoption de technologies respectueuses de l’environnement. En optant pour des alternatives telles que l’HVO, l’industrie maritime s’engage activement dans une transformation profonde de ses méthodes de production, un changement indispensable compte tenu du statut du transport maritime comme le principal moyen d’échange, et malheureusement, l’un des plus polluants.
Un rappel scientifique éclaire la situation : la combustion de diesel traditionnel libère du dioxyde de carbone dans l’atmosphère, contribuant au changement climatique. À l’inverse, l’utilisation d’HVO réduit considérablement ces émissions grâce à son processus de production et à sa composition chimique, en faisant un allié puissant dans la lutte contre le changement climatique. Opter pour l’HVO n’est pas simplement un choix plus vert ; c’est une action concrète pour réduire activement notre empreinte environnementale sur les océans que nous aimons tant explorer.
Qu’en est-il de notre santé ?
La préservation de la qualité de l’air dans les zones maritimes représente un défi majeur, souligné par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui estime à environ 7 millions le nombre de décès prématurés liés à la pollution de l’air chaque année. Dans ce contexte, l’huile végétale hydrotraitée (HVO), en réduisant ses émissions, se positionne comme un acteur stratégique pour atténuer la pollution atmosphérique, particulièrement dans les zones portuaires où les bateaux accostent et séjournent.
Parmi les substances les plus néfastes, les oxydes d’azote (NOx), les oxydes de soufre (SOx) et les particules figurent en tête de liste. L’HVO se distingue ici comme une alternative durable au diesel traditionnel, permettant aux bateaux de réduire de manière significative leurs émissions de ces polluants nocifs.
En soulignant l’impact tangible sur la qualité de l’air, une étude du Journal of the Air & Waste Management Association (JA&WMA) met en lumière que l’HVO peut entraîner une réduction substantielle des émissions de NOx, atteignant jusqu’à 25% par rapport au diesel. L’émergence de la solution HVO remonte à 2009, prenant depuis de l’ampleur avec le soutien de poids lourds du marché des hydrocarbures.
Ce choix croissant en faveur de l’HVO souligne son rôle essentiel dans la transformation du paysage énergétique, offrant une réponse durable et performante aux défis de qualité de l’air auxquels fait face l’industrie maritime.
Une transition énergétique faite de défis
Au cœur de l’attrait du HVO réside sa polyvalence, en se positionnant comme une alternative respectueuse de l’environnement pour une variété de bateaux. Même l’industrie de la pêche, actrice majeure des activités côtières, embrasse le HVO pour assurer une pêche durable sans compromettre la santé des écosystèmes marins.
Cependant, un défi majeur persiste dans l’adoption généralisée du HVO dans le secteur maritime : sa disponibilité et l’établissement d’une chaîne d’approvisionnement efficace dans les ports du monde entier. Alors que la demande de carburants durables augmente, l’accessibilité inégale du HVO dans les ports crée un besoin pressant de collaboration entre les fournisseurs de carburant, les autorités portuaires et l’industrie maritime. Surmonter ce défi devient crucial pour garantir une transition sans heurts et la disponibilité du HVO pour les bateaux dans divers ports à travers le monde, soutenant ainsi le mouvement croissant vers des alternatives plus écologiques.
Un autre obstacle se dessine à l’horizon : le coût initial associé à l’adoption du HVO. Bien que les avantages économiques à long terme soient indéniables, l’ investissement initial peut être un frein. L’adaptation de l’infrastructure existante pour le stockage, la manipulation et la distribution du HVO nécessite une approche stratégique, incitant à une collaboration intensive stimulée par des politiques gouvernementales et des partenariats industriels. En surmontant ces obstacles, l’industrie maritime peut concrétiser son engagement envers des pratiques plus durables, naviguant vers un avenir où le HVO devient la norme pour tous les types de bateaux.
L’HVO : une solution adoptée par Nanni
L’étendue écologique du HVO se manifeste à travers divers domaines du secteur maritime. Au sein des voies navigables intérieures, où les itinéraires de navigation serpentent à travers des zones sensibles sur le plan environnemental, l’HVO se présente comme une solution pour la préservation des écosystèmes aquatiques. Le transport de passagers profite également de ses avantages, car la combustion propre de l’HVO contribue à une meilleure qualité de l’air à bord, assurant un voyage plus sain pour les voyageurs. On peut observer cette application en Inde, avec le chantier naval de Cochin Shipyard Limited, qui utilise des groupes électrogènes Nanni.
Cet acteur important du paysage maritime indien a établi un précédent remarquable en adoptant le HVO pour ses taxis fluviaux. Reconnaissant l’importance des pratiques durables, CSL utilise ce carburant dans le cadre de son engagement à réduire les émissions et à favoriser un environnement maritime plus vert. En choisissant cette solution, CSL contribue non seulement à la conservation de l’environnement mais donne également l’exemple pour d’autres chantiers navals et flottes du monde entier.
Les avantages du HVO en tant que carburant marin respectueux de l’environnement sont une source de progrès significatif pour Nanni : réduction significative des émissions de gaz à effet de serre, amélioration de la qualité de l’air dans les zones portuaires et les espaces fragiles… Les huiles végétales hydrogénées apportent des solutions concrètes face aux travers les plus néfastes des énergies fossiles. Des bateaux marchands aux bateaux de pêche, le HVO se présente comme une solution polyvalente. Sa compatibilité, son efficacité et son impact économique positif en font un allié essentiel dans la poursuite de l’intégrité écologique.
L’approvisionnement en HVO et la recherche d’informations à son sujet sont tout aussi simples : il suffit de s’adresser aux distributeurs de carburants alternatifs, de contacter les autorités portuaires, de se renseigner auprès des associations maritimes, et bien d’autres moyens encore.
Une question demeure :
Quels moteurs produits par Nanni sont compatibles avec le HVO ?
L’offre Nanni compatible avec l’HVO est disponible sous la gamme de moteur de propulsion N2, N3 et N4 (de 10 à 140 chevaux) ainsi que pour les groupes électrogènes Q500, Q1100, Q1500, Q2400 et Q3300 (de 5 à 38 KwA).
À l’heure où l’adoption du HVO gagne du terrain, Nanni se positionne en tant que leader déterminé à guider le secteur de la motorisation maritime vers un avenir plus durable. L’histoire du HVO dans l’industrie maritime se déroule comme un conte de promesses et de progrès, où la responsabilité environnementale s’entrelace avec la prudence économique.
Cet horizon permet de naviguer collectivement vers un futur où les mers sont mieux préservées et l’air plus pur. Avec Nanni, ouvrons la voie vers une motorisation innovante et plus respectueuse de l’environnement.
